L’ÉTERNELLE SAGA DES IMPLANTS MAMMAIRES I.
COMMENT SAVOIR À QUEL SEIN SE VOUER.
30 novembre 2018
Aujourd’hui j’ai reçu plusieurs appels de patientes inquiètes de leur devenir. Elles sont porteuses d’implants mammaires de divers types et ont suivi les reportages diffusés depuis quelques jours par les « journalistes d’enquête ».
Ces patientes font exactement ce que je leur ai expliqué lors de leur dernière visite de suivi après leur intervention, soit :
- De se tenir à l’affut de l’évolution de nos connaissances sur les implants mammaires, dont elles sont elles-mêmes porteuses;
- De ne pas hésiter à joindre un chirurgien plastique pour toute suspicion d’une complication, d’une évolution inhabituelle au niveau de leurs implants;
- De ne jamais oublier qu’elles ont également des tissus mammaires et qu’elles ont globalement une chance sur 12, comme toutes les femmes, d’avoir un cancer du sein. De ne pas attribuer d’emblée à l’implant l’apparition d’une masse dans un sein .
- Que ni leur corps ni leurs implants n’étaient pas éternels et que les plus jeunes patientes devaient avoir un plan pour leur renouvellement de leurs implants, qui dépendait de leur propre état de santé, de l’âge des implants, de l’évolution de leur raison d’être, à savoir une amélioration de leur image corporelle et un degré de confort élevé.
Les patientes porteuses d’implants sont les meilleures juges des motivations qui les ont amenées a subir une intervention d’augmentation mammaire.
Contrairement à la croyance populaire, il s’agit rarement d’un simple caprice, mais d’un besoin profond. Elles m’ont souvent démontré que ce besoin était tout aussi important que celui manifesté par une patiente demandant une reconstruction du sein après un cancer, une intervention que d’aucun considérerait comme un caprice. Elles ont été mises au courant des risques connus au moment de leur chirurgie. Lorsque de nouveaux risques sont possibles, elles doivent aussi être bien informées.
Je ne crois pas que les reportages actuels aient pleinement atteint cet objectif. Il n’est pas utile d’alarmer, sans proposer de solutions. Une patiente-témoin du reportage le précise : elle ne croit elle-même pas que les implants mammaires doivent disparaître. Mais elle croit que l’information sur des effets indésirables rares doit être mieux répandue. À ce chapître, le reportage aura son effet.
Cependant, si une patiente a des symptômes systémiques, de santé globale, le fait d’avoir des implants restera la dernière possibilité à considérer commeen étant la cause. À ce jour, il n’a pas été démontré que ces symptômes, ces maladies du système immunitaire, sont plus fréquentes chez les porteuses d’implants que dans le reste de la population.
Mais, tout est possible avec n’importe quel implant, que ce soit un implant mammaire, une prothèse de hanche ou un pace maker. Ces derniers font également la manchette.
Il faut demeurer à l’écoute des patientes, au cas par cas. Il faut avoir de la compassion pour celles qui ont des symptômes pour lesquels la médecine ne donne pas toutes les réponses. Il faut cependant bien doser les gestes qui seront posés. Si la présence d’implants de silicone devaient causer une micro-dissémination dans l’organisme ou engendrer une réponse immunitaire inhabituelle, il n’est pas évident qu’une chirurgie extrêmement radicale, au delà de l’exérèse de l’implant et de sa capsule, puisse être nécessaire, ou que les symptômes disparaissent dès le lendemain.
Les plasticiens doivent jouer leur rôle à cet égard. Ce sont eux qui transmettent l’information, obtiennent un consentement éclairé à la lumière de ce qui est su et prouvé. Doivent-ils aussi discuter de ce qui est incertain?
Il semble bien, selon ce reportage, que les organismes de surveillance tels Santé-Canada aient aussi beaucoup plus et mieux à faire.
Pour ma part, je tenterai de répondre aux appels de chaque patiente, au cas par cas, car il n’y a certainement pas de généralisation à faire dans ce domaine.
Je tenterai d'utiliser mes réponses individualisées pour produire de nouveaux documents d'information sur notre site web.
Commençons dès maintenant:
¨Si vous présentez des signes ou des symptômes tels que :
Une augmentation inexpliquée du volume de votre sein ou
le dépistage lors d’un examen, d’une accumulation de liquide autour de votre implant plusieurs années après l’implantation
Notez l’apparition d’une masse profonde, fixée au thorax, près de vos implants;
Vous pourriez être atteinte de cette très rare maladie qu’est l’ALCL et vous devriez consulter un plasticien ou un chirurgien du sein afin d'être orientée vers une investigation adéquate"
.
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Êtes-vous régulièrement réveillé(e) par des engourdissements ou des picottements importants au niveau de votre main? Alors qu'ils disparaissaient en quelques minutes en les secouant, ils sont maintenant devenus plus persistants et le malaise s'étend à l'avant-bras. Avez-vous de tels engourdissements après une activité manuelle intense, après avoir fait du vélo ou du jardinage? Avez-vous remarqué que votre petit doigt, par contre, semble plutôt épargné? Si vous ressentez la majorité de ces symptômes, il y a au moins 90% de chance que vous soyez atteint(e) du "syndrome du canal carpien".
Une particularité de l'anatomie humaine fait que les tendons qui bougent vos doigts traversent votre poignet (le "carpe") AVEC le nerf MÉDIAN, qui est responsable de la sensibilité de tous les doigts, sauf le petit.
Ainsi, tout ce qui contribue à augmenter le volume des enveloppes des tendons ou à diminuer le diamètre du tunel carpien, mène à une compression au niveau du nerf médian et apporte des engourdissements, et même de la douleur.
Une fracture du poignet ou une extension ou flexion marquée du poignet, qu'elle soit prolongée (bicyclette) ou répétée (peindre la clôture), diminue la dimension réelle du canal en créant une coudure. D'autre part, le volume des gaines des tendons lui même peut augmenter lors d'inflammations (arthrite), de traumatismes causés par des mouvements répétitifs (travail), d'une préhension forte soutenue à main très fermée (valise ou sac trop lourds) ou lors d'impacts qui blessent les tendons (golf, marteau). Les conditions qui augmentent la rétention d'eau (ménopause, hypertension, hypothyroïdie,…) font également gonfler les gaines en période d'inactivité (nuit). Finalement, une augmentation soudaine du niveau d'activité manuelle, mal planifiée, à un âge mûr, accentue tous ces risques, tant chez les femmes que chez les hommes. C'est le cas des nombreux baby-boomers nouvellement retraités qui s'adonnent soudainement, à plein temps, à leur ancien loisir (golf, jardinage) ou vivent une réorientation professionnelle forcée (d'informaticien à électricien), restructuration oblige.
Le groupe d'âge des 45 à 70 ans est donc particulièrement à risque, d'autant plus qu'ils représentent déjà actuellement la majorité des Québécois. Le tout augmente le nombre de consultations pour le syndrome du canal carpien et mène à une apparente "épidémie".