Être bien dans sa peau!
3 novembre 2022 L’image corporelle, c’est à la fois simple et … un peu compliqué!« L'image corporelle, c'est la perception qu'une personne a de son propre corps : c'est l'image qu'elle croit projeter, sa manière de se sentir dans son corps et ce qu'elle ressent quand elle y pense. Avoir une image corporelle saine et positive, c'est aimer son corps tel qu'il est ».* Au fil des ans, de chirurgien plastique en reconstruction, je suis progressivement devenu en bonne partie… un chirurgien de l’image corporelle…
J’ai souvent conté l’histoire suivante, à mes collègues: « Photographions SEULEMENT LE VISAGE de 100 patientes AVANT une intervention portant sur une partie de leur silhouette (HORS du visage). Puis reprenons ces 100 photos, toujours seulement du visage, 6 mois APRÈS une telle chirurgie ayant porté sur leur SILHOUETTE. »
« Finalement, SOUMETTONS ces 100 photos des visages, avant et après l’intervention, à un jury qui devra déterminer, à partir de ces seules photos du visage, QUI a subi une intervention fructueuse de la silhouette de celles qui n’en ont pas eue. » « Selon moi, le jury RÉUSSIRA à identifier les opérées dans la grande majorité des cas. »
C’est une observation : une chirurgie esthétique amène très souvent une transformation positive qui dépasse largement celle du site opéré.
Je le réalise lors des suivis et même dès que je vais à la rencontre d’une patiente dans la salle d’attente. Elles ont changé, me semblent transformées, plus épanouies. Parfois elles me le disent, mais encore plus souvent, je le ressens tout simplement.
C’est cette sensation, qui me garde en pratique.
C’est satisfaisant, comme la reconstruction l’est toujours.
Aider des gens à se sentir bien dans leur peau. À ma façon.
Un art, diront certains. Une passion, diront d’autres.
Bien sûr, il y a des conditions. Le résultat n’est pas nécessairement la composante principale. Les buts recherchés, la motivation, la préparation, le sont. Ça aussi, c’est complexe (Un autre blogue?)…
JPD
* (réf. : https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/enfance/developpement-des-enfants/consequences-stereotypes-developpement/image-corporelle)
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À l'été 2024, j'ai procédé à une révision des interventions que j'ai pratiquées sur les seins.
Groupe IV Les Implants Micro-Texturés de Mentor.
L'usage de ces implants texturés a été très limité et ces derniers n'ont pas été associés au LAGC-AIM.
Il m'est impossible avec ce nombre réduit de tirer des statistiques.
Néanmoins, ces implants représentent dans ma série de patients, 2.5% de ces ruptures d'implants.
Il n'y a pas lieu de rechercher d'emblée des séromes ou des masses suggestives de lymphome associé aux implants mammaires mais l'échographie demeure sans doute d'examen de choix pour évaluer l'intégrité de ces implants.
Une mammographie de dépistage est aussi requise pour les patientes de plus de 40 ans ou plus jeunes, si elles ont une histoire personnelle ou familiale de cancer du sein. Rappelons que le but de la mammographie est de dépister une lésion de la glande mammaire et non pas d'évaluer l'implant lui-même. C'est aussi de la médecine rigoureuse d'évaluer glande et implant avec ces deux mesures pour avoir un diagnostic complet .
Groupe II: Remplacement des implants mammaire "Vintage"
24 09 2024
Il s'agit d'implants, en général, de silicone liquide, datant d'avant 1992. Puisqu'ils sont toujours en place, ces implants datent de plus de 30 ans.
Ils représentent 25% des implants rompus que j'ai opérés.
Les patientes consultent très tard (30 à 42 ans), car leurs seins ne sont plus leur priorité. Elles ont des limitations financières, ou de santé... . Elles me consultent souvent pour autre chose (visage, paupières), qui est alors, devenu pus prioritaire...
Ces implants peuvent être considérés comme rompus dans l'ensemble.
Il y a rarement d'investigation à faire. Les capsules de ces implants sont souvent calcifiées ce qui rend le bilan radiologique des seins eux-mêmes quasi impossible.
Essentiellement tous ces implants demandent qu'on enlève chirurgicalement silicone et capsules fibreuses, qu'on reconstruise une cavité, qu'on mette des implants modernes de gel de silicone, ou qu'on ne remette simplement plus rien.
Un redrapage, seul, n'est en général pas possible car il n'y a plus de glande mammaire.
Les implants sont souvent devant le muscle ce dernier s'est atrophié depuis des années.
Une reconstruction par derme artificiel ("Alloderm tm) peut être discutée mais est couteuse et associée à davantage de complications, une convalescence plus complexe et plus longue. Elle est rarement retenue comme solution. Des techniques qui s'apparentent à "la brassière interne" sont souvent requises bien que personnellement, j'ai toujours nommées ces techniques comme étant des "capsuloraphies".
C'est dans ce groupe qu'il est le plus fréquent de ne pas remplacer les implants. Une solution de "compromis" est souvent acceptée.
Je souhaiterais (recommande) qu'aucune patiente portant encore ces implants, ne les garde, si leur santé permet une intervention chirurgicale pour les retirer, les remplacer si possible.
Elles devraient au plus tôt obtenir une opinion d'un chirurgien en qui elles pourraient accorder leur confiance.